La Dépêche du Midi
Une fête au génie discret de Christian Laborde
Vendredi Soir, le théâtre Ducourneau a conclu sa programmation 2000-2001 par une fête en l'honneur du guitariste Christian Laborde. Entouré de Michel Fraisse et Pierre Savary, il a dévoilé son dernier album, avant que ses amis ne lui fassent revivre une longue page de sa vie.
Chroniques de l'Album sur : La Guitare.Com
Chroniques de l'Album sur : La Guitare.Com
• Jeux de Miroirs - CD (ref. SLC 07 3M) 2007
Ce disque, on l'attendait, mais Mr Laborde aime prendre le temps, de vivre, de jouer, d'écouter,,,
N'essayez pas de trouver dans sa musique, un cliché, un plan, un riff tout fait, non vous faites fausse route, ce disque ne s'écoute pas, il se ressent. Un picking pour Petit Bandit car l'enfance est la plus belle chose, et dans un subtil « Jeux de Miroirs » c'est tous nos doutes et nos questions sans réponses qui refont surface. Certes il aime rendre hommage à ses premières amours (Acoustic rendez Vous, 20 ans), mais ce sont ses compositions les plus personnelles qui mettent à jour tout l'univers de ce poète de la six cordes, des empreintes de vies tel ce superbe duo avec Dalila son épouse, de l'émotion, juste de l'émotion... Entre ses doigts la guitare se fait dentelle (Estremaou, Place du fort), un superbe travail sur les résonances et l'intérpretation, magique.
Je ne parle pas technique, ça serait lui faire insulte, l'homme est depuis longtemps notre Mister Fingerstyle national !
Oh, et quel son ! J'ai rarement entendu une qualité et une pureté pareilles, à en devenir jaloux, vous dis-je !
Ce disque avant d'être un monument de guitare fingerstyle est surtout une part de bonheur offerte à chacun d'entre nous, ne la ratez pas, elle est à votre portée.
Sciortino François
GUITARIST-Acoustic #15
Novembre/Décembre 2007/Janvier 2008
CHRONIQUES D'ALBUMS
SUD-OUEST - Jeudi 25 Octobre 2007
Laborde entre les cordes
Christian Laborde est maître dans l'art du finger style, une technique de jeu de guitare déclinée du picking, immortalisé en ce bas monde par Marcel Dadi. « L'avantage du finger style, développe Christian Laborde, est qu'il n'est pas associé à une musique type mais à un répertoire beaucoup plus large. »
La technique consiste a accompagné avec le pouce (qui joue les basses), la mélodie, jouée par les autres doigts. Que ceux que ces explications n'émeuvent pas se rapportent au dernier disque du musicien lot-et-garonnais, « Jeux de Miroirs », enregistré dans son studio de Moncrabeau. Dans la cité où le menteur est parfois roi, Christian laborde a auto-produit un disque instrumental, exclusivement interprété à la guitare électrique ou acoustique, recensées sur la jaquette.
Pour les profanes.
Assurément avec tous les instruments utilisés, Laborde pourrait ouvrir une boutique. « Chaque morceau est une photographie de ma vie, une tranche de ce qu'il m'est arrivé dans le temps d'écriture de cet album. » Un album de compositions promptes à dresser une ambiance forcément bucolique ou enjouée dans laquelle le profane y compris se laissera attirer.
Car une des préoccupations majeures de l'auteur dans ces « Jeux de Miroirs » aura été de ne pas s'adresser à la meute d'académiciens de la six cordes mais aux « gens qui n'écoutent pas la guitare. ». Dans les douze titres ici présentés, ils seront servis à profusion. « Il y a beaucoup de styles différents, parce que chaque titre possède sa propre histoire. Mais en aucun cas, je n'ai pas cherché à faire un produit commercial », indique Laborde, qui a appliqué le principe jusque dans le mode de distribution de sa musique.
Tablatures et Partitions.
« Je considère, et de nombreux exemples autour de moi m'ont donné raison..... qu'il est plus efficace de diffuser sur Internet que de passer par les petits réseaux de distributions. »
À cinquante ans, Christian Laborde a écrit plusieurs albums. « Quand je ne travaille sur un disque, je fais du mastering d'albums pour les autres artistes dans mon studio de Moncrabeau, où je compose aussi des musiques pour des documentaires animaliers. » Édectique virtuose, le guitariste a par ailleurs choisi de mettre gratuitement en ligne les partitions et tablatures des douze titres de son disque. « La musique est faite pour être jouée. La mienne y compris, c'est pour cette raison que j'ai voulue qu'elle circule librement sur internet.
• Retour aux Sources - CD (ref. SLC001M) 2000
Christian Laborde est depuis longtemps un guitariste que j'admire pour son talent à mêler savamment tradition et innovation, virtuosité et sensibilité. En écoutant "Retour aux Sources", on (re) découvre que Christian est un compositeur et interprète accompli.
En le réécoutant, il apparaît comme un musicien épanoui qui sait faire partager son inspiration avec beaucoup de générosité et de créativité.
Bravo encore pour ce très beau disque.
Michel HAUMONT
C'est avec une "patte" inimitable que ce digne représentant du Sud-Ouest nous fait entrer dans un univers où les mélodies se développent sous une technique sûre et un touché délicat. A découvrir aussi ses duo avec son épouse Dalila, où il se transforme en accompagnateur hors pair !
GUITARIST-Acoustic #10
Août/Septembre/Octobre 2006
C'est du Laborde (capté directement à la source, riche en oligo éléments indispensables à l'oreille humaine, regazéifié avec son propre talent et mis en bouteille par ses soins). C'est du Laborde et c'est vraiment bien!
Jean MOUCHES (A.C.I.)
Bravo pour ce précieux CD qui prend place parmi mes favoris. Il n'aura fallu que quelques secondes et quelques gestes précis pour l'installer et découvrir un album bien agréable de part les photographies et ces guitares qui semblent couler de sources; fruit d'un immense travail et de l'habileté d'un musicien sensible et très bon technicien.
Fruit que je savoure !
Simon BOUR (Luthier)
• L'Ivre d'Images - CD / K7 (ref. STL 01) 1991
NEWS
Ceux qui se plaignent parfois de ne pas écouter quelque chose de vraiment nouveau devront réviser leur jugement. Christian Laborde, un guitariste français vient (enfin) de sortir un CD représentatif de son univers. Un univers peuplée par une Ovation dopée aux effets que Christian maîtrise avec maestria. S'il a fait ses premières apparitions publiques au sein du groupe Tire Larigot Folk, notre agenais émule du Conservatoire national de musique de Toulouse et du picking à Dadi a développé son propre style de fusion folk-country-blues-core. Éclectique et électrique puisque Christian a invité son complice Michel Fraisse et sa Strato à lui tenir bonne compagnie pendant l'enregistrement de son album réalisé dans son propre studio.
GUITARIST-Magazine #33
Février 1992
COUP DE POUCE
Il a commencé en 1969 à Agen avec José Simon, guitariste et tromboniste de bal qui lui enseigne le solfège et l'accompagnement. En 1973, il passe l'examen d'entrée au Conservatoire classique de Toulouse. Son professeur est Paul Ferré, fils de Chalain Ferré qui accompagnait Django. Il y reste cinq ans. Entre temps, en 1974, il découvre « La Guitare à Dadi » ce qui le fait monter, en 76, à Paris pour rencontrer le Chief qui lui offre régulièrement des stages « de motivation ». Outre une carrière en solo, il joue aujourd'hui avec « Acoustic Rendez-vous », un groupe de Bluegrass de la région d'Agen.
Son premier CD, qui vient de sortir, nous le présente avec ou sans accompagnateurs (on note la présence de Michel Fraisse à l'électrique) entièrement réalisé dans le propre studio de Christian, qui gère tous les petits boutons et le Midi aussi bien que les dix doigts et les 22 cases. A découvrir d'urgence. Le disque s'appelle « L'ivre d'images » et retrace le cheminement de l'artiste à travers ses diverses influences.
GUITARIST-Magazine
Hors-Serie n°2
SUR SCENE
Accords et à cris
Vint ensuite une fabuleuse interprétation à trois guitares du poncif de Jeux interdits avec le prof de guitare classique Benoît Albert. Puis ce fut le grand revival de la période d' « Accords et à cris », association spectaculaire née en 1979 et du "Cave Conç" de Bon-Encontre, boîte mythique montée par Alban Lapeyre.
Pharamond en personne (aujourd'hui on ne le connaît plus que sous le nom de Bruno Rapin) a chanté Les Chemins de la vie, alors que Michel Maestro enchaînait avec Les Cheveux blancs. Dans la série des retours inespérés, les Guapuru, vrai groupe de faux Sud-américains emmené par Alban Lapeyre à la charanga (minuscule guitare), y est allé de son hommage souriant. Une fantastique interprétation d'Imagine de John Lennon par Michel Fraisse et Pierrot Savary, deux chansons drôles de Michel Vivoux accompagné par un autre fameux guitariste, Eric Entraygues, un tango par la chanteuse-poète Martine Caplanne, deux chansons poignantes du chantre de la Catalogne Jordi Barre (81 ans) précédaient un ultime set du groupe SoHam. Dalila, épouse comblée (et enceinte) du génial guitariste eut le mot de la fin avec trois chansons lumineuses. Un grand moment musical.
Daniel ADOUE, La Dépêche du Midi 06/05/2001
Sa guitare a croisé celle de Marcel Dadi, avec lequel il fut un des fondateurs de la mythique Convention d’Issoudun, celle de Francis Cabrel sur scène, et il forme un duo d’exception avec sa compagne Dalila. Grand pédagogue, compositeur au style affiné, autant d’arguments qui ont fait de lui notre “Mister Fingerstyle” National.
GUITARIST-Acoustic #15
Laborde... libre guitare
Guitare-gag, guitare-gigue, guitare-blues... Il ne nous épargne aucune ressource de son instrument à cordes dont il s'amuse comme un gamin surdoué.... S'il ne chante pas, il cause l'animal. Avec son look d'oiseau ébouriffé, il sait enchaîner d'un morceau à l'autre avec drôlerie.
Virtuose d'accord mais pas coincé...
La Nouvelle République
du Centre-Ouest
La musique de Christian Laborde est toute à son image : douce à l'extérieur, et traversée de fulgurances, de syncopes et d'extravagances à l'intérieur. Vendredi soir, entouré du magistral Michel Fraisse, ex-leader de feu Bâton-Rouge, et du génial percussionniste-pianiste-arrangeur Pierre Savary. La dizaine de morceaux que l'on retrouve sur son dernier album est un petit chef-d'oeuvre de ciselures, d'envolées sensibles, le tout servi par une virtuosité jamais ostentatoire. Peu habitué au devant de la scène, celui qui, toujours, a servi les autres avant de se servir lui-même a enchanté une salle archicomble. Venait ensuite une fête, dont le contenu lui état à peu près inconnu. Pendant plus d'une heure, ses amis lui ont fait revivre un large pan de sa carrière musicale. Les anciens du groupe Tire-Larigot d'abord, une formation à laquelle il a appartenu au début des années 80, et qui tentait d'imposer, en pleine période du renouveau folk, sa passion du bluegrass, musique américaine du Kentucky. Avec le mandoliniste Marco Hartz, Christian Laborde qui venait de montrer comment jouer simultanément sur une seule guitare Petit Papa Noël et Frère Jacques, s'est lassé aller au plaisir d'en rejouer une avec ses acolytes de la première heure.
Benoît ALBERT & Christian LABORDE
... À DEUX
(Les Productions d’Oz)
L‘art du duo demande que chacun oublie son ego et se mette au service de l'autre pour ne faire qu'un. Nos deux compères non plus rien à prouver, chacun ayant fait ses preuves dans son domaine respectif.
Guitare classique et fingerstyle se mêlent pour nous proposer une musique "contemporaine", dans le bon sens du terme. Les onze pistes de cet album laissent libre cours à une créativité débordante. Tantôt bossa avec "Groow Groova", plus rythmique sur "Lever de rideau" avec le picking très "Labordien" de Christian, ou les riffs entêtants de "Turkish Blues". où la guitare de Benoît Albert est plus moderne.
Cet album recèle des trouvailles harmoniques et de très belles idées. On retrouve une belle complicité avec des mises en place impeccables. la fusion est parfaite ("Sucré-salé"). C'est un vrai jeu de rôle. où la frontière entre chaque style n'existe plus, la guitare folk devenant parfois classique. et vice et versa. J'apprécie particulièrement les éléments plus modernes tels que les gammes par ton "Paris par Ton" et les cellules rythmiques répétitives "L'ego Land", "A l'ancienne". L'histoire se termine sur le très beau et onirique "Odal'Oud".
Deux musiciens, deux mondes pour une seule musique originale et vivante. Un album qui se découvre à chaque écoute.
François Sciortino
GUITARIST-Acoustic #47 - Jan 2015
Christian Laborde dévoile son nouvel album « de passage… »
Christian Laborde est le démonstrateur officiel des guitares Martin & Co en France. Et alors ? s’exclameront les contempteurs condescendants. Mais, vils Béotiens que vous êtes, croyez-vous un seul instant que tout instrumentiste, aussi excellent technicien soit-il, pourrait magnifier ce qui constitue la quintessence de la guitare acoustique dans le monde depuis près de deux siècles ? Que nenni ! Cela requiert une sensibilité, une subtilité, une finesse de jeu rares qui exploitent le potentiel de ces instruments à nul autre pareils.
Une musique sans chapelle.
Je cherche les notes qui s’aiment, aurait dit Mozart. Christian Laborde, indubitablement, les a trouvées puis assemblées en une série de tableaux qui transporteront les amoureux de la guitare d’un style et d’une ambiance à l’autre. Dans ce CD, pas de chapelle revendiquée, nulle musique réservée à un cénacle de thuriféraires patentés, aucune hégémonie d’un genre singulier.
Le musicien virtuose du Sud-Ouest a su décliner des sonorités intemporelles qui ne sont pas sans rappeler les raffinements celtico-médiévaux de Bert Jansch ou de John Renbourn, la guitare à Dadi, les accents bluesy d’un Robert Johnson ou encore la rythmique implacable d’un Scott Joplin.
Ne passez pas à côté de cet album.
Autant d’hommages rendus, sans nul doute, mais qui par la grâce d’un jeu à la précision exemplaire entraînent l’auditeur d’horizons lointains en perspectives musicales abouties. À l’instar de Picasso qui aimait à répéter qu’un dessin lui prenait quelques minutes mais qu’il lui avait fallu 60 ans pour y parvenir, Christian Laborde nous transmet dans cet album « De passage… » des décennies de pratique instrumentale et d’amour pour la guitare. Ce serait ballot de passer à côté…
LA BOITE NOIRE DU MUSICIEN - Déc 2017
Minor 7th - USA
French guitarist Christian Laborde has been releasing his own music since the 1980s. Minor 7th reviewed his 2014 duo album with Benoît Albert, "A Deux." Laborde plays 6-string acoustic in a manner reminiscent of several early fingerstyle giants, including Pierre Bensusan, John Renbourn, and Bert Jansch. His instrumental compositions are strong and reward repeated listening.
The disc opens with "Macca Music's Song," dedicated to Christelle and Marcel Maccari, proprietors of a music store in the south-west of France. On this pleasing tune, Laborde uses a partial capo and overdubs octave lines. "Ragtime-blues For Stefan" follows, which quotes some of Stefan Grossman's pet blues licks before segueing into a pop-influenced second section. "Au Creux de l'Oreille (In the Hollow of the Ear)" is perhaps the best example of how Laborde integrates his influences into a fully-realized compositional style. The intriguingly-titled "Petit Jeu de Roll (Little Roll Game)" employs a ringing melody played across open and fretted strings, rather like melodic banjo picking. "Domi's Rag" features deft Travis picking, as does "En Piste," which Laborde plays on a guitalele, a small guitar/uke hybrid. The first section of "De Passage" recalls John Renbourn's "Luke's Little Summer," with a B part that breaks up the rhythm and utilizes a different melodic approach. Similarly, "Celtic Blues" begins with a monotonic bass before taking off into more adventurous territory.
The program concludes with "Pour François," a meditative piece played on baritone guitar. Throughout de passage…, Laborde's guitars are heard clearly and in near-perfect tonal balance. Christian Laborde's artistic confidence and maturity are on full display in this satisfying release.
Patrick Ragains / www.minor7th.com / Avril 2018
GUITARIST Acoustic #62
CHRISTIAN LABORDE
DE PASSAGE
A chaque nouvel album, le compositeur du Sud-Ouest crée de nouveaux parcours musicaux, ludiques et bucoliques, voire des ascenseurs émotionnels pour les plus citadins. Entre ballades contemplatives et courses folles. marchant en rythmes sans jamais se presser, Laborde la plume fingerstyle peint de véritables fresques naturalistes, tant sa musique donne à divaguer.
Christian Laborde est un guitariste de l'imaginaire : d'un trait, il crée des perspectives ; d'un arpège, il dessine un décor. Contes acoustiques, musique universelle. Un artiste de passage donc, mais cheminant sans passeport dans divers répertoires, du "Celtic Blues" d'un Bert Jansch ou d‘un John Renbourn au ragtime (“Ragtime-Blues for Stefan“. “Domi‘s Rag“), sur les traces bluesy d'un Robert Johnson, dans les pas picking de l'ami Marcel Dadi ou dans une veine (jamais) classique (“Pour François“). Sur “Voyage en Drop D“ et “Petit jeu de Roll“, le guitariste sort de l'exercice de styles avec espièglerie, avant de revenir à ce qui a fait son succès, ces pièces subtilement mélancoliques soufflées au creux de l'oreille (“Au creux de l’Oreille“. “De Passage“. “Comme à la Maison“).
Tout au long de ces quatorze titres, la virtuosité du guitariste (c'est peu dire!) s'efface au profit des émotions : la vie, l'amour. la mort, le temps de quelques morceaux de trois minutes. Et dire qu‘il n'est que de passage!
Youri / Avril 2018